L’ingénieur de chez Worldcoin Fondation DC.Builder attaque la concurrence biométrique. Le plus gros projet de scanner biométrique Humanity Protocol répond.
Worldcoin attaque sa concurrence à l’EthCC
Lors d’une conférence, l’ingénieur de Worldcoin Foundation DC.Builder s’est exprimé lors de la session axée sur la programmation cryptographique. Avec comme sujet le remplacement des GPU par des machines ASIC, il a également évoqué les problèmes de la décentralisation dans ce domaine.
Connus sous le nom des DePIN, de nombreux projets permettent désormais de décentraliser ces ressources GPU grâce à la blockchain. Le Render Network est certainement le plus connu d’entre eux.
Il a pareillement tenu à parler de l’environnement des données des utilisateurs. Worldcoin a été interdit dans plusieurs pays alors que leur système de scann d’iris est un sujet sensible. Notamment pour la confidentialité et sécurité des données.
« En ce moment, la souveraineté et la donnée est un nouveau narratif. Et dorénavant, partout à travers le monde, nous voyons de plus en plus de projets de DIDs (identités décentralisées) qui vous vendent de la confidentialité et de la vie privée, comme avec tout les projets utilisant la biométrie crypto.
Et au final, ils fonctionnent uniquement parce qu’ils arrivent à convaincre que ce soit plus privé. Il n’y a rien de plus derrière. »
DC.builder ajoute que Worldcoin est « très axé sur l’utilisateur » et que « plus de 6 millions de personnes sont aujourd’hui vérifiées »par leur système.
La réponse du plus gros projet de scanning biométrique crypto
Dans le même temps, Cryptonaute a réussi à obtenir un entretien avec Jade, chef stratégique de Humanity Protocol, un protocole biométrique crypto qui utilise le scanning de la paume de main et de son réseau intraveineux.
Le projet a récemment levé plus de 30 millions de dollars et est évalué à un milliard. 1 million d’utilisateurs sont sur la liste d’attente, plaçant Humanity Protocol comme le plus gros concurrent direct de Worldcoin sur ce marché des DIDS.
Selon Jade, au contraire de Worldcoin, Humanity Protocol ne possède pas les informations des utilisateurs et est gardé de manière sécurisée hors de leur système. En effet, ils fonctionnent avec une catégorie d’utilisateurs appelée les « issuers » qui vont se charger de vérifier les données.
Selon elle, la solution Worldcoin est non seulement moins décentralisable, elle est surtout plus intrusive et n’est pas pratique pour une utilisation on-chain :
« C’est un peu intrusif. Et la paume de main est un moyen non invasif de le faire. Et la deuxième chose, nous sommes basés sur un logiciel. Donc, c’est à moindre coût, c’est plus scalable et surtout, c’est réutilisable pour des cas de prêts pour les utilisateurs.
Par exemple, pour Worldcoin, à chaque fois que vous voulez vous vérifier, vous devez aller à leur machine pour analyser votre iris. Donc comment allez-vous utiliser cela pour votre usage quotidien on-chain ?
Si vous voulez claim un airdrop en pleines vacances sans avoir une machine Worldcoin, comment faites-vous ? »
En effet, le scanning de la main est beaucoup plus développé à travers le monde. Il y a donc une « vingtaine d’années d’avance”, d’après Jade :
« C’est une technologie plus mature pour laquelle les gens ont confiance. Donc, par rapport aux autres méthodes de DID, que l’on appelle les non-PII (pas d’identification d’informations personnelles). Avec la paume de main, je ne peux pas savoir exactement qui vous êtes dans la vie réelle.
Je sais seulement que vous êtes humain et unique. Au-delà de ça, si vous voulez prouver que vous êtes cette personne, vous demandez à l’issuer de vérifier cela.”
En somme, grâce à une solution déjà installée dans le monde entier, Humanity Protocol désire plus vite s’implémenter à travers le monde, au contraire de Worldcoin qui se voit freiné par les autorités réglementaires :
« Nous décentralisons notre hardware pour que tout le monde puisse scanner leur paume. »
Source : EthCC
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
