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Archives Crypto – Quand Craig Wright était déjà un imposteur

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Depuis plusieurs années, Craig Wright se réclame comme étant Satoshi Nakamoto. Déjà en 2017, l’homme démontrait pourtant qu’il n’était pas à l’origine du code de Bitcoin et qu’il n’en comprenait pas réellement les tenants et les aboutissants.

À la recherche de Satoshi Nakamoto

Le 3 janvier 2009, le premier bloc de Bitcoin (Genesis Block) était miné. À son origine, Satoshi Nakamoto, mystérieux inconnu pourtant très populaire sur le forum de Bitcoin. Encore plus mystérieux est le message qui l’accompagne : « Chancellor on brink of second bailout for banks ».

Après quelques recherches, il s’agit de la Une du journal « The Times » de la même date.

The Times 3 janvier 2009
The Times, 3 janvier 2009

Plus tard, le 11 janvier 2009, la première transaction avait lieu sur Bitcoin. Celle-ci était d’un montant de 10 BTC et était destinée à Hal Finney, développeur informatique proche du projet Bitcoin. La transaction est un succès, et Bitcoin est né en tant que blockchain décentralisée et fonctionnelle.

Jusqu’alors, Satoshi Nakamoto était bien présent sur le forum Bitcoin. Le 12 décembre 2010, il poste un dernier message :

« Il reste encore beaucoup de travail sur le Denial-of-Service (DoS). »

Il s’agira de la dernière apparition publique du créateur de Bitcoin. Il enverra un dernier email à Mike Hearn, l’un des développeurs qui travaillait alors sur le projet, le 23 avril 2011 :

« J’avais quelques autres trucs en tête (comme d’habitude). L’un d’entre eux ets, est-ce que tu comptes rejoindre la communauté (par exemple, pour vérifier le code), ou ton objectif est de rester en dehors des feux de la rampe ? Je suis passé à autre chose. [Bitcoin] est entre de bonnes mains avec Gavin et tous les autres[…] »

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Craig Wright se mélange les pinceaux en pleine interview

Pendant plus de 13 ans maintenant, plusieurs experts et spécialistes se sont penchés sur l’identité réelle de Satoshi Nakamoto. Jusqu’à présent, aucune piste sérieuse n’a réellement été identifiée, malgré les enquêtes et recherches approfondies.

Toutefois, quelques années après la disparition soudaine du créateur de Bitcoin, Craig Wright commence à faire parler de lui. Il déclare être Satoshi Nakamoto et avoir, de ce fait, créé Bitcoin. Cependant, il n’existe aucune preuve dans ce sens, et l’homme lui-même est incapable de les fournir.

En 2017, déjà, lors d’une interview pour British GQ, il s’emportait et démontrait déjà qu’il était un imposteur. Interrogé par Nicolas Courtois, cryptologue français de renom, Craig Wright se mélange les pinceaux. Celui-ci ne parvient pas à reconnaître qu’en cas de système d’encodage défectueux, une clé public peut permettre de retrouver une clé privée via une seule transaction. Une théorie prouvée et appliquée par Nicolas Courtois.

L’homme, prétendument Satoshi, s’emporte à plusieurs reprises, hurle sur le spécialiste et ne parvient pas à répondre aux questions qui lui sont posées. Après plusieurs minutes de retour au calme, il finit par mettre un terme à l’interview et se positionner comme victime de son succès.

La justice Anglaise donne tort à Craig Wright

Les déclarations de Craig Wright auront toutefois eu plus de portée qu’il ne l’avait probablement prévu. Un groupe appelée le Cryptocurrency Open Patent Alliance (COPA) finit par attaquer l’homme en justice. Pour la COPA, Craig Wright n’est absolument pas Satoshi Nakamoto.

Le procès aura lieu le 5 février 2024. La COPA déclare que Wright ne peut pas être Satoshi Nakamoto et que ses déclarations sont « basées sur l’usurpation à un niveau industriel ». De son côté, Craig Wright maintient ses déclarations.

L’inventeur auto-proclamé proposera un deal public innatendu, mais la COPA le rejettera, expliquant que cela permettrait à Wright de faire appel du jugement. La COPA présentera des documents et des preuves discréditant Craig Wright, et arguant que celui-ci avait falsifié les documents qu’il avait présentés.

Finalement, Craig Wright sera reconnu officiellement comme n’était pas Satoshi Nakamoto auprès de la Cour suprême anglaise. Ainsi, et depuis ce jugement, une note légale apparaît sur le site officiel de Craig Wright :

« Note légale : Dr Craig Steven Wright n’est pas Satoshi Nakamoto ».

Sur X, l’homme avait réagi, peu de temps après son procès, expliquant qu’il comptait bien faire appel.

Plus tard, le 19 juillet, il expliquait que la note sur son site internet était une « nécessité légale jusqu’à ce qu[‘il fasse] appel »

Cependant, et bien malgré ses possibilités d’appel, Craig Wright n’est pas Satoshi Nakamoto. La justice a tranché, et la communauté Bitcoin peut enfin respirer. Craig Wright est bien un imposteur, tout comme il l’était déjà en 2017.


Sources : Genesis Block Bitcoin, Première transaction sur Bitcoin, Dernier post de Satoshi Nakamoto sur Bitcointalk, Dernier email de Satoshi Nakamoto, Recherches de Nicolas Courtois, Interview Craig Wright par British GQ, Compte rendu du procès COPA vs. Craig Wright, Site officiel de Craig Wright,


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Romaric Saint Aubert Journaliste

Romaric Saint Aubert Journaliste

Biographie

Romaric est journaliste pour Cryptonaute. Après un passage en faculté de lettres modernes, il s’oriente dans un domaine tout à fait différent, tout en gardant l’œil rivé sur les crypto et l’actualité de l’époque. Il investit alors dans son premier actif numérique : le bitcoin (BTC).

Majoritairement intéressé par Bitcoin, il s’est diversifié plus tard en se penchant également sur le web3, les NFT, les crypto-monnaies et la FinTech. Investisseur aguerri, il est capable d'orienter son entourage et ses lecteurs. Son expérience au sein de l’écosystème crypto et sur la blockchain lui permettent de proposer une actualité précise et experte à ses lecteurs, tout en gardant un recul et une objectivité indispensable à son activité.

Romaric se rend régulièrement en conférence ou à divers événements crypto dans toute l'Europe, notamment aux conférences Bitcoin, au Zebu Live ou aux événements relatifs à la blockchain. Fasciné par ce secteur en plein développement, il aime découvrir de nouveaux projets, apprécie l’innovation, et se laisse porter par son enthousiasme et sa curiosité.

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