La Syrie pourrait-elle bientôt faire son grand retour sur les exchanges crypto ? C’est la question qui se pose alors que le pays vient tout juste de changer de leader après le départ de Bashar al-Assad et la prise de pouvoir de l’opposition.
Le Ceasar Act empêchait les achats en crypto
En 2019, les États-Unis mettaient en place le Ceasar Syria Civilian Protection Act. Il s’agit d’une décision lourde qui vise à sanctionner le gouvernement Syrien, ainsi que son président Bashar al-Assad, pour crimes de guerre contre la population Syrienne.
Signé en décembre 2019, le texte fut mis en place le 17 juin 2020. De nombreux secteurs furent impactés. Toute entreprise ou individu qui continuait à investir en Syrie était alors considéré comme hors-la-loi en vertu des textes internationaux.
La sanction est lourde pour le gouvernement. Malheureusement, elle l’est aussi pour la population que le texte devait pourtant protéger. L’année dernière, le Washington Institute dénonçait l’obstacle que représente le Caesar Act quant à la reconstruction du pays au lendemain de la guerre civile.
De leur côté, les citoyens sont dans l’incapacité de bénéficier de nombreuses opportunités. Les habitants trouvent refuge dans l’or et l’argent, mais impossible d’accéder aux crypto-monnaies comme leurs voisins libanais ou palestiniens.
La solution crypto dans les pays en difficulté
Dans plusieurs pays en guerre ou dans une situation d’hyperinflation, on retrouve régulièrement l’utilisation des crypto-monnaies. L’idée n’est pas d’échanger ses cryptos pour réaliser un bénéfice. Il s’agit davantage d’accumuler ses actifs jusqu’au jour où on pourra partir. Dans d’autres situations, il est possible de trouver, de manière illégale, des individus qui sont prêts à échanger contre des liquidités.
Au Liban, en plein cœur de Beyrouth, il est alors devenu facile de payer en USDT ou en BTC dès lors qu’on se retrouve dans les zones les plus fréquentées. En Palestine, plusieurs organisations (comme Bitcoin for Palestine) ont mis en place les dons en bitcoin afin d’aider une partie de la population qui, aujourd’hui encore, continue d’acquérir des biens en crypto.
En Syrie, ce schéma est impossible. Par ailleurs, si les cryptos n’étaient pas réellement reconnues comme illégale, la loi reste floue. Le gouvernement interdit la détention de monnaies étrangères, qu’il punit souvent de la peine capitale. Quid des crypto ?
La Syrie bientôt de retour sur les exchanges ?
La réponse n’aura pas eu le temps d’arriver puisqu’en date du 8 décembre dernier, le président Bashar al-Assad se voyait contraint de fuir son pays et d’abandonner ses fonctions. En cause, une forte poussée de l’opposition qui sera parvenue à reprendre les zone contrôlées par l’armée depuis 2011.
Sous l’impulsion de Mohammad al-Joulani, ex-djihadiste en Irak, le gouvernement a été renversé, mettant fin à 53 ans de dictature Assad. Un gouvernement transitoire a alors été formé. À sa tête, Mohammad al-Bachir, administrateur des territoires contrôlés par Hayat Tahrir al-Cham, un groupe radical islamiste.
Depuis son arrivée, Al-Bachir tente, coûte que coûte, de remettre la Syrie dans un état « normal » sur le plan économique. L’objectif est alors la levée du Ceasar Act et le dialogue avec les États-Unis ainsi que les pays voisins.
Ainsi, et si le Caesar Act est bien levé, les Syriens pourraient, à nouveau, investir dans les crypto-monnaies. Dans un contexte militaire tendu, notamment en raison des relations avec Israël et du passé de al-Bachir, tout est incertain.
La date du 20 décembre a été évoquée par un journaliste concernant la fin du Caesar Act lors d’une conférence de presse. En définitive, et si la date se confirme, les Syriens pourraient potentiellement être en mesure d’ouvrir un compte sur les CEX principaux dès la fin de l’année.
Sur le même sujet :
- Archives Crypto – Quand la Palestine voulait remplacer le shekel israélien par les cryptos
- Les cryptos s’effondrent après l’invasion du Liban
- Les menaces de l’Iran contre Israël peuvent-elles impacter le marché crypto ?
- Un prix d'entrée abordable et accessible en prévente
- Obtenez des rendements de staking généreux et dynamiques
- Une forte concentration sur l'autonomisation des détenteurs
-
USDT
- Ethereum
- Debit
- Projet prometteur et plus évolutif que Solana
- Aucune congestion ni transaction échouée
- Un gros potentiel multi chaînes
- Ethereum
-
USDT
- Debit
- Des frais de transaction réduits au sein de l'écosystème BEST
- Accès exclusif aux 1eres préventes de jetons et nouveaux projets
- Participez à la gouvernance des jetons, en contrôlant la direction du projet
- Debit
- Ethereum
-
BNB
- +1 plus