Les joueurs détestent le Web3. C’est un fait. En cause, un univers trop souvent rempli de scams, de rug pulls et d’arnaques en tout genre. À Web3 Amsterdam, des idées nouvelles voient le jour. Des idées qui s’écartent peu à peu des discours habituels qu’on entend continuellement depuis maintenant plus de deux ans.
Le gaming digital a encore beaucoup de problèmes irrésolus
Sur PC, Steam a le vent en poupe. Avec une bibliothèque riche de milliers de jeux, des promotions énormes et toujours plus de contenu, la plateforme a de beaux jours devant elle. Pourtant, la décentralisation du jeu vidéo promet – potentiellement – mieux que Steam.
Il est aisé d’acheter un jeu dans sa version dématérialisée, d’y jouer, encore et encore, puis de le laisser, parfois pendant plusieurs années, avant d’y revenir. Dans les faits, les chose sont pourtant différentes. Les joueurs ne sont jamais vraiment propriétaire des jeux, mais plutôt d’une licence qui peut, à tout moment, expirer.
Les histoires de comptes CS:GO bannis à tout jamais ne sont pas rares non plus. Les hacks sont également très fréquents. Autant de problèmes que les jeux crypto permettent toutefois de résoudre, à condition que les joueurs s’y mettent, et que les studios sautant le pas du mot qui fait peur : crypto.
L’adoption des jeux crypto par la communauté ne progresse pas
Lors d’un panel à Web3 Amsterdam, les intervenants sont unanimes : les joueurs détestent le Web3. Le mot « crypto » raisonne comme un gros mot, une hérésie derrière laquelle se cachent les pires Ponzi et arnaques en tout genre.
Pour Darek Piaskowski, de Legends of Elysium, l’adoption est à la traîne, et les joueurs ont des idées reçues sur la GameFi :
« Si les plateformes comme Steam se mettaient à accepter les cryptos, alors les joueurs s’y mettraient. Les joueurs pensent que les jeux crypto sont uniquement destinés à faire de l’argent. Ils détestent le Web3, mais surtout, ils détestent être pris pour des investisseurs. »
De son côté, Kevin Rose, d’Alien Worlds, pointe du doigt un problème qui ne date pas d’hier :
« Je pense que les joueurs détestent le Web3 parce que c’est un environnement rempli de scams. […] Nous avons utilisé les mauvais mots depuis le début, et nous avons fait tout ce qu’il ne fallait pas faire », explique-t-il, mentionnant majoritairement les NFTs. « Les joueurs se foutent pas mal de la blockchain. »
Conséquence : une adoption freinée et une gamme de produit qui ne rencontrera jamais son audience cible.
Les jeux ne devraient pas rendre les gens riches
Peut-être l’industrie a-t-elle effectivement fait fausse route depuis le début. Peut-être que les termes techniques étaient de trop, et que l’aspect financier l’a emporté sur le divertissement au sein de la plupart des jeux crypto.
Kevin Ross propose une position ferme sur le sujet :
« Les jeux ne devraient pas rendre les gens riches. Tous les jeux n’ont pas besoin d’un token. Avant, c’était le temps passé sur un jeu qui représentait notre, et c’est comme ça que nous pouvions créer de l’equity. Si les joueurs peuvent devenir riches sur les jeux crypto, alors ça devient un travail à part entière et leur comportement détruira inévitablement l’économie du jeu et le jeu lui-même. »
Des propos forts, certes, mais qui sont soutenus par le panel tout entier. Art Malkov (Lever), Darek Piaskowski et Jacek Studzinski (Solar) approuvent et confirment. Si le jeu permet de se focaliser sur son économie, c’est la raison même d’exister du jeu qui est en péril. Le fun disparaît au profit d’une forme de capitalisme sans âme.
Les jeux crypto : le Web3 attend le Web2 de pied ferme
Alors, comment résoudre l’équation ? Comment équilibrer d’une part l’aspect financier et le fun ? Faut-il d’ailleurs introduire un aspect financier ? Pas forcément. Tous les jeux n’ont pas besoin d’un système économique. De la même manière, il n’est pas nécessaire d’expliquer aux joueurs que leur jeu est sur la blockchain, ni même qu’il utilise les cryptos, dans l’ombre, pour fonctionner.
« La possibilité d’un écosystème qui proposerait de transférer des objets grâce à la technologie NFT est incroyable », précise tout de même Kevin Ross.
Néanmoins, Art Malkov insiste : il reste plus simple pour le Web2 de se diriger vers le Web3 que l’inverse.
« Les développeurs du Web2 devraient apprendre des erreurs passés, notamment des scams qui se sont déroulés dans les Web3, et des échecs commerciaux. »
Darek Piaskowski terminera en précisant un point important, abordé déjà au début de l’échange :
« Tant que nous n’aurons pas des références solides, à l’instar d’Ubisoft ou d’autres grands studios, nous n’aurons pas la légitimité suffisante pour changer les idées reçus des joueurs. Pour l’heure, il est encore très tôt dans l’industrie. »
Source : Web3 Amsterdam
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