Alors que Gary Gensler a annoncé son départ de la SEC pour le jour de l’investiture de Donald Trump, la question se pose sur les réelles conséquences pour l’industrie. Le départ de l’une des plus grandes figures anti-crypto est-il réellement une bonne nouvelle pour l’industrie ?
La chute d’une figure anti-crypto
Récemment, Gary Gensler annonçait son départ de la Securities & Exchange Commission (SEC). En cause, une promesse faite par Donald Trump, durant sa campagne électorale, de le « virer » dès qu’il arrivera au pouvoir.
Le Chairman de la SEC avait alors indiqué son départ au travers d’un communiqué empreint de remerciements.
Plus tard, la commission elle-même publiait un communiqué de presse datant le départ de Gensler pour le 20 janvier 2025, date à laquelle Donald Trump prendra ses fonctions de président des États-Unis.
La nouvelle fut bonne pour l’écosystème crypto qui voyait en Gensler l’incarnation même de la politique anti-crypto aux États-Unis.
Le départ de Gensler : la fin de la tyrannie
Si Gensler part, alors, qui prendra sa place ? La question se pose alors que le spectre d’un remplaçant plane sur les doutes des investisseurs américains.
Tom Kiddle, cofondateur de Palisade, un dépositaire d’actif soutenu par Ripple, a partagé son point de vue sur la situation :
« Bien que le mandat de Gary Gensler ait été consacré à la protection des investisseurs, son approche était déconnectée de la nature en évolution rapide des actifs numériques. Au lieu de travailler en collaboration avec le secteur pour développer des réglementations claires et tournées vers l’avenir, le département de Gensler s’est concentré sur l’application de la loi plutôt que sur l’engagement, ce qui a perturbé les principales bourses comme Coinbase et Binance sans offrir de directives claires sur la conformité », déclare-t-il.
Effectivement, plusieurs fois, il a été reproché à Gensler d’abuser de son autorité sans jamais réellement apporter de solutions.
Le chairman faisait d’ailleurs l’objet d’une enquête de la part du Congrès américain qui réclamait plus de transparence dans ses pratiques.
Une porte ouverte aux possibilités
Ce qui plaît notamment aux investisseurs dans le départ de Gensler, c’est l’espoir d’un renouveau. L’idée qui semble trotter dans la tête de tout le monde, sans que personne n’ose le dire à haute voix, c’est « ça ne peut pas être pire que sous Gensler ».
Tom Kiddle partage également ce point de vue :
« Le départ de Gensler pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le secteur américain des cryptomonnaies. Il offre l’occasion de repenser le débat réglementaire et d’adopter une approche plus avant-gardiste.[…] En fin de compte, l’héritage de Gensler servira d’avertissement sur les dangers d’une réglementation fondée sur des paradigmes obsolètes. Son départ n’est pas seulement un changement de direction : c’est une opportunité de mettre les États-Unis sur une meilleure voie, une voie où l’innovation et la réglementation peuvent coexister. »
L’élection de Trump semble alors apporter une ère nouvelle, au moins dans le secteur des crypto-monnaies.
Pour l’heure, impossible de déterminer qui prendra la place de Gensler à la SEC. Ce que l’industrie s’accorde pour affirmer, c’est qu’il y a encore beaucoup à faire, à construire, et qu’elle espère une personnalité plus ouverte au dialogue que Gensler.
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