Le premier volet de MiCA vient d’arriver, et pourtant, tout le monde n’est pas encore prêt, selon une étude réalisée par Acuiti pour Eventus.
MiCA, un outil puissant pour la surveillance des marchés
L’Union européenne a mis en place l’European Union’s Markets in Crypto Asset Regulation (MiCA), le 25 juin dernier. L’objectif, pour le régulateur, est d’améliorer la surveillance autour des cryptoactifs.
En parallèle, un rapport proposé par Eventus révèle des données intéressantes concernant les entreprises qui sont dans le viseur de cette nouvelle régulation. Au total, l’enquête porte sur 68 entités européennes qui devront se soumettre à MiCA.
Le document note que MiCA représente « l’un des premiers cadres réglementaires complets pour le trading de crypto-monnaies à être développé dans une juridiction financière majeure, et son adoption augmentera les exigences des acteurs du marché dans une certain nombre de domaines. » Néanmoins, les résultats de l’analyse montrent que la majorité des entreprises ne sont pas réellement prêtes.
91% des entreprises ne sont pas prêtes
Le rapport indique que, parmi les entreprises interrogées, seulement 8% d’entre elles sont prêtes pour MiCA. Parmi le panel, 31% en sont encore au début des procédures et 34% sont au beau milieu de ces dernières. Plus encore, 25% des entreprises n’ont pas encore commencé à entreprendre les démarches nécessaires.
En termes de prérequis, MiCA met l’accent sur les abus et la régulation du marché des cryptos. Pour de nombreuses entreprises, surtout celles qui baignent dans la crypto, c’est la compliance qui prévaudra. Toutefois, d’autres entreprises sont encore incertaines et ne savent pas encore vraiment si elles sont concernées par MiCA.
MIFID II ou MiCA ?
En réalité, parmi les entreprises interrogées, 57% d’entre elles ne se considèrent pas comme relevant des mesures imposées par MiCA.
« Pour les entreprises qui ne sont pas déjà soumises à MIFID II, MiCA présentera un avantage opérationnel significatif pour se conformer, et il n’est pas surprenant que nous ayons constaté que les entreprises se tournaient vers des fournisseurs tiers pour les aider dans leurs préparatifs », déclare Ross Lancaster, responsable de la recherche chez Acuiti.
Travi Schwab, PDG d’Eventus, note que MiCA n’est qu’un début pour l’Union Européenne :
« Bien qu’il existe des points communs en matière de surveillance commerciale entre les classes d’actifs, les actifs numériques peuvent présenter des défis uniques. Nous avons investi de manière significative, dès le début, il y a plusieurs années, pour garantir que nous puissions répondre aux besoins de ce secteur, y compris la capacité à gérer des transactions réelles et la génération d’alertes temporelles couvrant des milliards de messages par jour, 24h/24 et 7j/7. La réglementation dans l’UE n’est que le début des nouvelles directives réglementaires que nous prévoyons de voir dans les juridictions du monde entier dans les années à venir. »
Sources : Rapport Eventus et Acuiti
Sur le même sujet :
- Malgré MiCA, Kraken continuera à proposer l’USDT
- Paris Blockchain week : le web3 attend MiCA avec impatience
- Binance envisage de retirer les stablecoins de ses plateformes européennes pour s’aligner à MiCA