L’AMF a pris des mesures drastiques face à la hausse des litiges liés aux crypto-monnaies. En effet, le régulateur français a décidé de mettre à jour sa liste noire en y ajoutant de nouvelles entités.
Une hausse des litiges crypto de +23%
Cette année, l’AMF recense une hausse des litiges liés aux crypto-monnaies relativement importante, soit +23%. La multiplication des plateformes non autorisées et les difficultés régulatoires ont effectivement mené les chiffres à la hausse.
Promesses de rendements élevés, de gains rapides ou de formules miraculeuses, la liste des arnaques ne cesse de s’allonger, même en France. C’est dans un climat d’insécurité financière et dans la volonté de protéger les investisseurs que l’Autorité des Marchés Financiers a ainsi pris des mesures.
L’AMF a effectivement décidé de mettre à jour sa liste noire. Celle-ci comporte maintenant plusieurs dizaines de nouvelles entités qui, selon le régulateur, sont à éviter.
Les nouvelles entités blacklistées par l’AMF
En début d’année, le régulateur français ajoutait déjà Bitget, puis KuCoin, à sa liste noire. Si la décision a fait débat, elle n’aura pourtant pas empêché les acteurs de se développer en toute légalité, et de proposer des services légitimes.
Pourtant, il semblerait que, cette fois, ce soit du sérieux. Sur le mois d’août uniquement, l’AMF a procédé au blacklistage de plus de 10 plateformes crypto trompeuses. Toutefois, parmi elles, on retrouve CoinEx et MEXC, deux références en la matière.
Outre ces deux acteurs bien connus, d’autres plateformes douteuses figurent, à l’instar de immediateproair, immediateavita ou encore btcecprex360, des noms inconnus au bataillon qui ne respirent clairement pas l’honnêteté.
Des mesures encore insuffisantes
Les décisions de l’AMF en termes de black listing sont cohérentes. Néanmoins, elles ne sont pas toujours suffisantes. Il est clair que des entités comme CoinEx ou MEXC se sont retrouvées sur liste noire pour des raisons probablement administratives.
Pour d’autres, les raisons sont d’ordre litigieux, comme la plupart des plateformes qui commencent par « immediate » et qui ne sont, finalement, pas souvent légitimes.
D’un sens ou de l’autre, le black listing ne résout pas le problème. Les autorités ont cependant le pouvoir de bloquer l’accès à ces sites internet depuis la France. On se retrouverait néanmoins confronté à un autre problème, celui du libre accès à l’information.
À l’heure actuelle, des mesures urgentes sont nécessaires afin de mieux protéger les investisseurs face aux nombreuses arnaques et plateformes malveillantes autour des crypto-monnaies.
Sources : Liste noire de l’AMF, Rapport annuel de l’AMF
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